Définitions
Cycle menstruel. Succession d’un ensemble de phénomènes physiologiques se répétant régulièrement en dehors des périodes de grossesse, de la puberté à la ménopause, du début d’une menstruation au début de la suivante pendant une durée moyenne de 28 jours.
Menstruation (du lat. menstrua, de mensis « mois »). 1. Phénomène physiologique caractérisé par un écoulement sanguin périodique d’origine utérine, se produisant chez la femme lorsqu’il n’y a pas eu fécondation, de la puberté à la ménopause. 2. Phénomène physiologique qui correspond à la desquamation de la couche superficielle de l’endomètre due à des phénomènes vasculaires locaux en rapport avec la cessation du fonctionnement du corps jaune.
Ovulation (1855; du lat. ovum « œuf »). Syn. ponte ovulaire. Se dit, chez les mammifères, de la libération de l’ovule après rupture du follicule ovarien.
Gonadolibérine. Syn. (angl.) Gn-RH (gonadotropin-releasing hormone), Gn-RF (gonadotropin-releasing factor), LH-RH (luteinizing hormone-releasing hormone), LH-RF (luteinizing hormone-releasing factor). Décapeptide synthétisé par l’hypothalamus, agissant sur l’hypophyse pour la synthèse et la libération des gonadotrophines.
Gonadotrophine (du gr. gône « semence », -trophe et suff. ine). Syn. gonadostimuline, hormone gonadotrope. Terme générique désignant un groupe d’hormones protéiques dotées d’une activité stimulante sur les glandes génitales (ovaires ou testicules). On distingue deux grands groupes: les gonadotrophines hypophysaires (FSH, LH et prolactine), et la gonadotrophine chorionique.
FSH (angl., abrév. pour follicle stimulating hormone). Syn. hormone folliculostimulante, follitropine. Hormone glycoprotéique de poids moléculaire de 31 000 daltons, sécrétée par les cellules gonadotropes de l’antéhypophyse. La FSH est, comme la TSH, la LH et l’hCG, constituée de deux chaînes polypeptidiques alpha et bêta. La chaîne alpha est commune aux quatre hormones, alors que la chaîne bêta confère à chacune d’elles sa spécificité biologique et immunologique. La sécrétion de FSH est permanente chez l’homme, cyclique chez la femme, mais présente durant les deux phases folliculaire et lutéale du cycle menstruel; elle stimule la maturation et le fonctionnement des cellules de Sertoli et granulosa. La sécrétion de FSH est stimulée par la gonadolibérine, modulée par les stéroïdes sexuels, déprimée par l’inhibine.
LH (angl., abrév. pour luteinizing hormone). Syn. hormone lutéinisante, ICSH (interstitial cell stimulating hormone), lutropine. Hormone glycoprotéique de poids moléculaire de 29 000 daltons, sécrétée par les cellules gonadotropes de l’antéhypophyse. La sécrétion de LH est permanente chez l’homme, cyclique chez la femme, avec une augmentation en fin de phase folliculaire, un pic préovulatoire puis une décroissance en phase lutéale. La LH agit sur de nombreuses cellules gonadiques, en favorisant la synthèse des stéroïdes sexuels; chez la femme elle intervient de façon privilégiée dans l’ovulation. La sécrétion de LH est stimulée par la gonadolibérine, et modulée par les stéroïdes sexuels.
Prolactine (de pro-, et lat. lactus « lait »). Syn. hormone galactogène, hormone lactogénique, hormone lutéotrope, lactostimuline, PRL. Hormone polypeptidique, de poids moléculaire de 22 000 daltons, sécrétée par l’antéhypophyse.Son action principale est représentée par le développement et le maintien de la lactogenèse, mais elle possède en outre de très nombreuses actions sur la reproduction, la croissance, la balance hydro-électrolytique, etc. Nombre de ces actions font intervenir une synergie avec les stéroïdes sexuels au niveau des organes cibles. La régulation de sa sécrétion fait intervenir des facteurs hypothalamiques et gonadiques de stimulation (TRH, œstrogènes) et de nombreuses amines cérébrales. Parmi celles-ci, la dopamine exerce un effet puissamment frénateur. Une hyperprolactinémie peut entraîner chez la femme une galactorrhée et des troubles gonadiques (aménorrhée, anovulation ou une insuffisance lutéale), et chez l’homme des troubles sexuels et de la fécondité aboutissant à un tableau général d’hypogonadisme.
Stéroïdes hormonaux. Syn. hormones stéroïdes. Groupe de substances hormonales dérivées des stérols, qui sont formées à partir du cholestérol, et isolées à partir de glandes endocrines (corticosurrénale, ovaire, testicule, placenta). Les substances stéroïdes possèdent un noyau cyclo-pentano-phénanthrénique comportant trois cycles hexagonaux A, B, C et un cycle pentagonal D. On classe les stéroïdes hormonaux en trois groupes, suivant la constitution de leur squelette carboné en: dérivées de l’estrane à 18 atomes avec généralement une fonction phénolique en 3, appelés phénolstéroïdes et qui correspondent aux œstrogènes naturels; dérivés de l’androstane à 19 atomes de carbone, qui correspondent aux androgènes; dérivés du pregnane à 21 atomes de carbone, qui correspondent aux glucocorticoïdes, aux minéralocorticoïdes et à la progestérone.
Androgène (1953; de andro-, et -gène). Qui provoque l’apparition des caractères sexuels masculins.
Androgènes (de andro-, et -gène). Terme générique recouvrant l’ensemble des hormones stéroïdes à 19 atomes de carbone, dotées de propriétés androgéniques. Les androgènes synthétisés et sécrétés par le testicule avant tout, mais aussi par le cortex surrénal, et même par l’ovaire, ont tous une structure dérivée de l’androstane. Ils assurent le développement des caractères sexuels primaires et secondaires mâles et favorisent l’anabolisme protéique (donc le développement musculaire) ainsi que la mobilisation lipidique.
Œstrogène (de œstrus, et -gène). Syn. estrogène. Qui provoque l’œstrus chez les femelles des mammifères.
Œstrogènes (de œstrus, et -gène). Syn. estrogènes. Groupe de stéroïdes hormonaux possédant un squelette carboné à 18 atomes de carbone et un cycle A aromatique porteur d’une fonction phénolique en 3. Les œstrogènes naturels sont synthétisés chez la femme dans les follicules ovariens, dans le corps jaune et dans le placenta au cours de la grossesse, chez l’homme dans les testicules. Cette synthèse s’effectue à partir des androgènes grâce à une 19-hydroxylase, puis grâce à un système enzymatique permettant l’aromatisation du noyau A. L’action physiologique des œstrogènes s’exerce sur les voies génitales et sur les caractères sexuels féminins à la puberté. Ils possèdent en outre une action sur les métabolismes hydroélectrolytique, protéique et lipidique.
Inhibine (Mc Cullagh, 1932). Protéine hydrosoluble, non stéroïde, d’origine gonadique, sécrétée dans le testicule par les cellules de Sertoli et dans l’ovaire par celles de la granulosa: cette sécrétion est stimulée par la FSH. Par rétrocontrôle, l’inhibine freine dans l’hypophyse la production de FSH.
Progestérone (de pro-, lat. gestare « porter », et suff. d’hormone). Hormone du groupe stéroïde constituée par un noyau prégnane à 21 atomes de carbone. Hormone provenant principalement du corps jaune de l’ovaire. Elle est produite également par le placenta et, en faible quantité, par le testicule et la corticosurrénale.
Schéma de régulation neuro-hypothalamo-hypophyso-ovarienne
Voir aussi figure (Endocr Rev 1999 Feb;20(1):46-67)
Cycle ovarien
Voir figure (Harrison’s Principles of Internal Medicine – 14th Edition).
Folliculogenèse
• Le délai entre l’entrée d’un follicule primordial dans la phase de croissance et le moment où il se rompra en expulsant un ovule mature est de l’ordre d’une année.
• La phase terminale, du stade pré-antral à l’ovulation, dure 85 jours.
• L’atrésie des follicules appartenant aux classes 1 à 4 est peu dépendante des fluctuations des hormones gonadotropes, tandis que pour les follicules de plus grande taille, il existe une relation stricte entre les niveaux gonadotropes circulants et l’atrésie.
• La majorité des follicules vont évoluer vers l’atrésie: les mécanismes de recrutement, sélection et dominance folliculaire sont le fait de régulations endocrines, paracrines et autocrines.
Classification des follicules ovariens
Voir figure (Gougeon A. Le développement folliculaire normal. In: Induction et stimulation de l’ovulation. Doin, Paris, 5-16, 1986).
Histoire du follicule ovulatoire
Voir figure 1 et figure 2 (Endocr Rev 2000 Apr;21(2):200-14), figure 3 (Czyba J-C, Montella A. Biologie de la reproduction humaine. Sauramps médical, Montpellier, 1993), et figure 4 (Endocr Rev 1997 Feb;18(1):71-106).
Facteurs qui influencent le développement folliculaire
Voir figure 1, figure 2, et figure 3 (Endocrinology 2001 Jun;142(6):2184-93)
Stéroïdogenèse ovarienne
Les substances stéroïdes possèdent en commun un noyau carboné polycyclique appelé cyclopentanoperhydrophénantrène. A partir du noyau cholestane à 27 atomes de carbone du cholestérol, on obtient successivement le noyau prégnane à 21 atomes de carbone de la progestérone par élimination de la chaîne latérale C22 à C27, le noyau androstane des androgènes par élimination des atomes de carbone 20 et 21 du prégnane et enfin le noyau estrane des estrogènes par élimination du carbone 19 de l’androstane (voir figure 1 et figure 2, Harrison’s Principles of Internal Medicine – 14th Edition).
L’ovaire humain sécrète trois types d’hormones stéroïdes: les hormones estrogènes, progestatives et androgènes. La fonction stéroïdogène de l’ovaire et sous contrôle des gonadotrophines.
L’action des gonadotrophines suppose leur liaison préalable à des récepteurs spécifiques situés sur les membranes des cellules cibles. La FSH agit sur les cellules de la granulosa, la LH agit sur les trois compartiments de l’ovaire.
Le follicule synthétise principalement des E (comme produit principal l’estradiol), à un moindre degré des A et, en très faible quantité, des P.
Le corps jaune synthétise principalement de la progestérone, mais aussi des E et A.
Le stroma synthétise principalement des androgènes.
Cycle menstruel normal
• Durée du cycle: 24-35 jours
• Durée de la menstruation: 2-7 jours
• Abondance de la menstruation: 35 jours).
• Polyménorrhée (pollakiménorrhée): Cycle court (<21 jours).
• Anisoménorrhée: Cycle irrégulier.
Troubles des menstruations
• Hypoménorrhée: Règles peu abondantes; durée 80 ml).
• Ménorragie: Flux menstruel trop abondant (>80 ml) et/ou trop long (>7 jours). Voir aussi: Traitement médical des ménorragies : revue de la littérature.
• Dysménorrhée: Douleurs pelviennes au moment des règles.
Métrorragie : Hémorragie utérine survenant en dehors des règles.
Douleurs pelviennes cycliques
• Syndrome intermenstruel: Il survient en période ovulatoire, et se traduit par une triade: douleur pelvienne, petit saignement et gonflement abdomino-pelvien.
• Syndrome prémenstruel: Ensemble polysymptomatique de signes psychologiques et/ou physiques survenant électivement et régulièrement avant les règles et cédant avec celles-ci. Pour parler de SPM, il faut que les troubles surviennent pendant plusieurs cycles consécutifs et que leur intensité entraîne une gêne notable. Il doit exister un intervalle libre de tous symptômes d’au moins une semaine dans la période suivant les règles.
Cycles dysovulatoires
• Cycle anovulatoire (anovulation): Absence d’ovulation en présence de saignements de privation estrogénique (métrorragies fonctionnelles).
• Phase folliculaire courte: Raccourcissement de la phase folliculaire (16 jours).
• Syndrome du follicule lutéinisé non rompu (LUF-syndrome): Lutéinisation d’un follicule non rompu.
• Syndrome de rétention ovocytaire: Rétention de l’ovocyte dans le follicule rompu.
• Phase lutéale courte: Raccourcissement de la phase lutéale (15 jours
Syndrome prémenstruel
Définition
Ensemble polysymptomatique de signes psychologiques et/ou physiques survenant électivement et régulièrement avant les règles et cédant avec celles-ci. Pour parler de syndrome prémenstruel, il faut que les troubles surviennent pendant plusieurs cycles consécutifs et que leur intensité entraîne une gêne notable. Il doit exister un intervalle libre de tous symptômes d’au moins une semaine dans la période suivant les règles. Le diagnostic est confirmé par une auto-évaluation prospective pendant au moins deux cycles symptomatiques.
Fréquence du syndrome prémenstruel selon l’intensité des symptômes
Syndrome prémenstruel Fréquence (%)
Absence de symptômes prémenstruels 3-10
Symptomatologie modérée 50
Symptômes qui perturbent la vie sociale, professionnelle ou familiale 35
Syndrome prémenstruel sévère avec une perturbation grave de tous les aspects de la vie 5-10
Principaux changements physiques chez les femmes présentant un SPM (Tamborini, 1990)
Symptômes % Total % des signes moyens ou sévères
Seins douloureux et/ou tendus 84 48
Prise de poids 83 39
Gonflements 77 40
Douleurs ou gêne abdominale 76 32
Maux de reins 74 27
Douleurs articulaires ou musculaires 74 27
Troubles cutanés 69 35
Œdèmes 65 29
Principaux changements psychologiques chez les femmes présentant un SPM (Tamborini, 1990)
Symptômes % Total % des signes moyens ou sévères
Tristesse, mélancolie 76 36
Manque d’énergie 76 34
Impression de malaise 75 31
Crises de larmes 73 37
Recherche de la polémique 73 31
Intolérance, impatience 73 27
Irritabilité 71 31
Anxiété 70 26
Sentiment de stress 70 24
Petite liste de symptômes prémenstruels
abus d’alcool
abus de tranquillisants
acné
acouphènes
affaissement de la voûte plantaire du pied
agitation
agressivité physique
agressivité verbale
allergies
ambivalence
anxiété
aphtes
appétit augmenté
appétit excessif
appétit perdu
arthrite
asthme
attaques de panique
automutilation intentionnelle
bouffées de chaleur
bouffées d’énergie
boulimie
changement d’habitudes alimentaires
cheveux secs
chicane au travail
chicane avec la famille
chicane avec les amis
chicane avec les enfants
colère
coliques
comportement criminel
comportement déraisonnable
confusion
constipation
convulsions
coordination motrice diminuée
crampes du ventre
culpabilité
délire érotique
dépression
désir de commettre un acte criminel
désir de bouger diminué
désir de parler diminué
désir de rester à la maison
désir de solitude
désir sexuel augmenté
désir sexuel changé
désir sexuel diminué
désir sexuel inexistant
désorganisation
diarrhée
difficultés à s’endormir
difficultés à prendre des décisions
doigts serrés
douleurs au bras
efficacité diminuée
endométriose
engourdissements
énurésie nocturne
épilepsie
éruptions cutanées état d’abattement
étourdissements
évanouissements
excitation
eczéma
fatigabilité
fatigue
fourmillements dans les membres
fringales
fuite des activités sociales
gain de poids
gêne de phonation
gencives saignantes
gonflement des articulations
gonflement des extrémités
gonflement des seins
gonflement du ventre
herpès
hostilité
humeur dépressive
hyperlaxité des ligaments du cou-de-pied
hypersensibilité aux bruits
hypoglycémie
idées suicidaires
image de soi négative
impatience
impulsion criminelle
impulsivité
imprudence
intérêt diminué pour le travail
intérêt diminué pour les amis
intérêt diminué pour les passe-temps
intolérance
irritabilité
isolation sociale
labilité émotionnelle
langue enflammée
léthargie
mal de coeur
mal de dos
mal de foie
mal de jambes
mal de poitrine
mal de seins
mal de tête
mal de ventre
mal des articulations
mal des muscles
maladresse
malaise à l’idée de conduire sa voiture
manque d’énergie
maux et malaises généraux
ménorragie
métrorragie
migraine
moiteurs localisées
motivation diminuée
nausées
négligence de son travail à la maison
négligence de son travail au bureau
nervosité oedème
palpitations
paranoïa
peau grasse
pensées autodépréciatives
pensées paranoïdes
pensées psychotiques
perte de contrôle
picotement de la gorge
pleurs
poids augmenté
poussées hémorroïdaires
prurit anal
prurit généralisé
réactions maniaques
refus d’activités sociales
rétention d’eau
réveil durant la nuit
réveil très tôt le matin
rhumatisme
rhume
sautes d’humeur
séborrhée
sécrétions des bronches abondantes
sensation anormale sans motif
sensation de gonflement
sensibilité accrue au froid
sensibilité des seins
sentiment de bien-être
sentiment de désespoir
sentiment de gain de poids
sentiment de solitude
sentiment de manquer d’attraits
sentiment d’oppression
sentiment soudain de larmoiement
sentiment soudain de tristesse
sentiments violents
siestes fréquentes
soif augmentée
sommeil prolongé
sommeil raccourci ou absent
souci de rangement exagéré
sueurs froides
syndrome de Raynaud
tension
toux spasmodique
transpiration abondante
tremblements
tristesse
troubles de circulation sanguine
troubles de concentration
troubles de coordination motrice
troubles du jugement
troubles de la peau
troubles de la vision
troubles de la mémoire
troubles de pensée
urticaire
vaginite
vertige
vol
vomissements
vulvite
Hypothèses physiopathologiques du syndrome prémenstruel
Facteurs psychosociaux
Déséquilibre estradiol-progestérone
Prolactine
SHBG
Dysfonction thyroïdienne
Rétention hydrosodée
Augmentation de l’activité rénine-angiotensine
Augmentation de la vasopressine Hypoglycémie
CRF
Endorphines
Sérotonine
Mélatonine
Prostaglandines
Déficit en vitamine B6
Pathogénie du syndrome prémenstruel
Diagnostic
Le diagnostic de syndrome prémenstruel doit être confirmé par une auto-évaluation prospective pendant au moins deux cycles (voir calendrier d’auto-évaluation utilisé au Département de gynécologie et d’obstétrique de l’Hôpital universitaire de Genève).
Traitement du syndrome prémenstruel
Résultats des études en double aveugle
No. d’études
Traitement T NS P Symptômes améliorés de façon significative par rapport au placebo
Progestatifs 1 7 0
Contraceptifs oraux 0 0 2
Bromocriptine 7 3 0 Mastodynie
Antiprostaglandines (acide méfénamique) 5 1 0 Douleurs, dysménorrhée, fatigue
Précurseurs des prostaglandines (huile d’onagre) 1 0 0 Dépression
Danazol 4 0 0 Mastodynie, irritabilité
Analogues de la Gn-RH 3 0 0 Irritabilité, mastodynie, fatigue
Vitamine B6 1 4 0
Diurétiques 3 4 0 Troubles congestifs, prise de poids
Lithium 0 2 0
Benzodiazépines (alprazolam) 2 0 0 Irritabilité, anxiété, dépression, fatigue, douleurs abdominales, gonflement, céphalée
Clomipramine 2 0 0 Irritabilité, dépression
Fluoxétine 3 0 0
T: Traitement plus efficace que le placebo
NS: Pas de différence significative entre traitement et placebo
P: Placebo plus efficace que le traitement
Efficacité du placebo dans le syndrome prémenstruel
Auteurs Efficacité (%)
Magos et al. (1986) 94
Mattson et van Schoultz (1974) 89
Williams et al. (1985) 70
Sampson (1979) 60
Smith (1975) 57
Haspels (1980) 53
Day (1979) 43
(Shaughn O’ Brien, 1987)
Symptômes psychiques prédominants
Noms génériques (spécialité) Classe pharmaco-thérapeutique Posologie
Alprazolam (Xanax) Tranquillisant/ benzodiazépine 2-3×0,25 mg/jour
Buspirone (Buspar) Tranquillisant 5-10 mg 3x/jour
Nortriptyline (Nortrilen) Antidépresseur tricyclique 50-175 mg/jour
Clomipramine (Anafranil) Antidépresseur tricyclique 25-75 mg/jour
Fluoxétine (Fluctine) Antidépresseur/ inhibiteur du recaptage de la sérotonine 20 mg/jour
Symptômes physiques prédominants
Symptômes Médicaments Spécialités Dosage
Troubles congestifs, prise de poids Spironolactone Aldactone, Spiroctan, Xénalon 25-50 mg 2x/jour
Mastodynie Bromocriptine Parlodel, Serocryptin 2×2,5 mg
Danazol Danatrol 200 mg/jour
Douleurs pelviennes, céphalée, dysménorrhée Acide méfénamique Ponstan 3×250-500 mg/jour
Moyens non médicamenteux
1. Relation médecin-patiente
2. Information, tenue d’un calendrier quotidien d’auto-évaluation des troubles
3. CONSEILS HYGIENO-DIETETIQUES:
• Limiter les stress.
• Evacuer la tension nerveuse (relaxation, temps supplémentaire de repos).
• Alimentation appropriée: diminution de la consommation de caféine, diète pauvre en sel.
• Exercice physique.
• Expliquer le problème à l’entourage.
Schéma thérapeutique
Pour connaître en détail les différentes thérapies utilisées en cas de syndrome prémenstruel voir Thérapies médicamenteuses du syndrome prémenstruel.
Dysménorrhée
Définition: douleurs pelviennes au moment des règles.
Fréquence de la dysménorrhée invalidante, suffisamment importante pour entraîner un absentéisme scolaire ou professionnel:
• 15 % chez les jeunes filles.
• 10 % chez les jeunes femmes.
• 5 % chez les jeunes mères.
Siège de la douleur: hypogastrique, irradiant vers le périnée, le rectum, les membres inférieurs, la région lombaire et l’abdomen.
Horaire:
• Préméniales, précédant de 12 à 24 heures les règles, et disparaissant dès que l’écoulement est franc.
• Protoméniales, survenant avec les premières gouttes maximales le premier jour, et diminuant ensuite.
• Tardives, n’apparaissent qu’aux 2e et 3e jour.
Caractères de la douleur: spasmodique ou congestive. Dysménorrhée membraneuse: douleur précoce qui s’amplifie jusqu’à l’expulsion d’un moulage de la cavité utérine et d’une hémorragie assez abondante.
Signes d’accompagnement:
• Signes digestifs: diarrhée, nausées, vomissements.
• Troubles neurovégétatifs: vertiges, lipothymie, nervosité, céphalées.
Dysménorrhées primaires essentielles: L’apparition de la dysménorrhée coïncide généralement avec l’apparition des cycles ovulatoires. Une dysménorrhée signifie presque toujours cycle ovulatoire. Elle cède souvent après le premier accouchement. L’examen clinique est le plus souvent normal.
Dysménorrhées secondaires: Apparition depuis l’âge de 20 ans.
Dysménorrhées d’origine organique:
• Endométriose:
o Endométriose externe
o Adénomyose
• Pathologie utérine:
o Fibromes et polypes intra-utérins
• Dispositif intra-utérin
• Synéchies traumatiques
• Rétroversion fixée de l’utérus
• Certaines malformations utérines: utérus pseudo-unicorne avec utérus rudimentaire controlatéral, utérus bicorne bicervical avec hémi-utérus borgne
• Sténose du col
• Séquelles d’infection génitale
Physiopathologie
Traitement des dysménorrhées primaires essentielles:
• Antiprostaglandines
• Inhibition de l’ovulation
• Progestatifs seuls
Traitement des dysménorrhées d’origine organique: Traitement étiologique.