Anomalies du cycle menstruel

Anomalies du cycle menstruel

1. Définitions
Le syndrome prémenstruel (SPM) représente la gêne fonctionnelle la plus fréquemment signalée par les femmes (30 à 40 %).
Il s’agit d’un ensemble de manifestations bénignes pouvant intéresser tous les appareils, et dont le seul point commun est leur caractère cyclique, apparaissant dans les jours qui précèdent les règles pour disparaître au début ou au cours de la menstruation.
2. Physiopathologie
L’élément essentiel semble être la perméabilité capillaire avec constitution d’un oedème tissulaire interstitiel notamment mammaire (mastodynie), cérébral (manifestations neuropsychologiques) et péritonéocolique (troubles abdominopelviens), secondaires à une hyperoestrotrogénie relative.
3. Tableau clinique
Il existe trois principaux signes :
– mammaires : il s’agit au minimum d’une simple mastodynie mais les seins peuvent être réellement douloureux et tendus ;
– abdomino-pelviens : ballonement abdominal plus ou moins prononcé, toujours gênant, souvent associé à un trouble du transit avec parfois une prise de poids de 3-4 kg ;
– psychiques : irritabilité, anxiété, syndrome dépressif.
4. Traitement
Il comprend :
– des mesures hygiénodiététiques avec réduction des excitants (café, tabac, alcool), diminution des sucres à élimination rapide au profit des sucres lents ;
– des diuriques (antialdostérone) peuvent être utilisés en cas d’élément oedémateux prédominant ;
– des progestatifs : progestatifs de synthèse démégestone, rétroprogestérone à raison de 2 à 3 comprimés par jour en commençant 2 à 3 jours avant la date d’apparition habituelle des symptôme, jusqu’à la veille de la date présumée des règles. En cas de mastodynies isolées, on peut utiliser les préparations locales (gel de progestérone) ;
– des oestroprogestatifs pour mettre l’ovaire au repos et substituer un climat hormonal artificiel. On choisira une formulation à climat progestatif dominant, ne comportant pas plus de 30 microgrammes d’éthinylestradiol. Il est également possible d’utiliser une pilule monophasique en continu (c’est-à-dire, sans faire l’arrêt de 7 jours), deux ou trois mois d’affilée, ou utilisant comme progestatif la drospirénone ;
– plus rarement :
* les antidépresseurs sérotoninergiques peuvent être également indiqués. Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de sérotonine (ISRS) sont efficaces sur les symptômes prémenstruels, physiques et émotionnels, et sont proposés comme traitement de premier choix dans le syndrome prémenstruel dysphorique. Les effets indésirables de ces différent ISRS consistent surtout en nausées, fatigue, insomnie, sédation et troubles de la libido,
* les autres psychotropes : d’autres antidépresseurs tels la clompramine et la nortriptyline semblent également efficaces dans le traitement du trouble prémenstruel dysphorique.
Les anxiolytiques ne sont pas recommandés de manière systématique, notamment en raison du risque de tolérance et de dépendance.

Points essentiels
• Le syndrome prémenstruel est fréquent (30-45 %).
• Les trois principales composantes cliniques sont : des mastodynies, un ballonement abdominal et des troubles de l’humeur.
• Le diagnostic est clinique : apparition des symptômes en période prémenstruelle.
Le traitement repose sur des mesures hygiénodiététiques et les progestatifs essentiellement

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